20 Nov 2018 Une journée à l’ESAT Val de Vay
À l’ESAT Val de Vay, chacun trouve sa place parmi les 6 activités professionnelles. Il y en a pour tous les goûts, de l’entretien des espace verts, en passant par la restauration jusqu’à l’atelier de sous-traitance.
L’établissement accueille ainsi 66 adultes en situation de handicap. Accompagnés par des professionnels, ils travaillent dans l’atelier qu’ils ont choisi ou qui leur correspond le mieux. Ils reçoivent également un soutien psychologique grâce à l’équipe pluridisciplinaire de l’établissement. L’objectif est de favoriser l’épanouissement personnel et social de la personne accueillie. Partons à la rencontre de deux travailleurs, Lucie et Camille pour découvrir leur quotidien.
Il est 16h, la journée s’achève à l’ESAT, Lucie est en cuisine c’est l’heure du nettoyage et de la plonge :
« Aujourd’hui j’ai aidé à faire cuire les légumes. » nous dit-elle avec le sourire.
Depuis 2003, Lucie travaille à l’ESAT. Avant de rejoindre l’équipe restauration, elle a essayé tous les ateliers mais ce qu’elle préfère, c’est cuisiner !
« J’aime bien faire à manger et puis je me sens mieux et plus à l’aise en restauration que dehors. Je trouve ça trop physique le travail dans les champs. »
L’atelier restauration, où travaille Lucie, est chargé de préparer les repas servis aux travailleurs et salariés de l’ESAT. Les journées sont très rythmées pour que tout soit prêt à temps pour le service du midi.
« Le matin on se réunit au tableau avec Jérôme notre éducateur. Tous les jours on change de tâches et comme ça, chacun à quelque chose à faire » nous précise Lucie.
En cuisine les 12 travailleurs, encadrés par leurs éducateurs et moniteurs d’ateliers, travaillent dans les mêmes conditions que leur homologue en milieu ordinaire. L’atelier restauration est ainsi amené à répondre à des demandes de divers clients de la région : soit sur place à l’ESAT ou bien à l’extérieur avec des prestations de traiteurs. Pour Lucie, cela permet de changer le quotidien : « J’aime bien faire le service, parler avec les gens. Ça change. »
Camille, quant à elle, ce qu’elle préfère c’est être dehors.
« Ça fait 12 ans que je travaille à l’ESAT et que je suis au maraichage. J’aime bien la nature, m’occuper des légumes, préparer les commandes et le relationnel avec les clients. »
Au quotidien Camille est devenue très autonome. Du travail dans les champs, à la récolte des légumes, en passant par la préparation des commandes, elle maitrise toute la chaine de production. Cette autonomie lui permet d’avoir des responsabilités comme celle de former ces nouveaux collègues maraichers. « Je leur montre comment je fais mon travail et comme ça ils font comme moi. J’aime la diversité de ce que je fais et avoir des responsabilités. »
Erwan, son moniteur, confirme « très vite son charisme et sa façon d’être se sont imposés, elle est très avenante avec les gens. »
À l’ESAT, chaque travailleur à la possibilité de faire des stages, Camille a ainsi découvert le milieu de l’élevage chez différents agriculteurs. « Je souhaite travailler avec les animaux. Depuis que j’ai fait des stages avec des vaches et des cochons, j’hésite entre les deux. Mais je préfère le travail avec les cochons, même si c’est plus dur et qu’il a y plus de travail. »
Suite à ses stages Camille a demandé à changer de travail pour vivre de sa nouvelle passion. Elle a été acceptée à la passerelle pour l’emploi de l’ADAPEI, et dans quelques mois elle travaillera dans un deuxième ESAT, afin de pouvoir intégrer, à terme, le milieu ordinaire.
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